Le nom de la paroisse serait mentionné dès 636 dans une charte attribuée à Dagobert. On retrouve ensuite Vernidum, villa en 802, Vernudo au XIe siècle, Vernoy (1432), Vernay (1635, 1750).
Dans le cartulaire de la Chapelaude, est attestée une villa de Berno que Chazaud pense être avec vraisemblance Verneix.
Dauzat classe le nom Verneix dans la longue suite de toponymes issus de verne = aulne. Nous pensons cependant que la situation topographique du lieu ne justifie pas cette étymologie. En Bourbonnais et sans doute ailleurs, ce type de toponyme correspond souvent à une hauteur.
On peut penser qu’il provient, soit d’une vieille racine celtique var, ver, à valeur oronymique, tout autant qu’hydronymique, et qu’il a subi une attraction, ou d’une racine parallèle ber ( qui expliquerait la forme berno).
On peut penser aussi à un varn, garn, qui contient une idée de protection, de défense. En quelque sorte, Vernidum serait un double oronyme avec vern et dum, hauteur, un oppidum en fait. Tel paraît être le cas de Verneix, établi sur un éperon bien défendu par la nature, avec des abrupts impressionnants, au-dessus du ruisseau de Thizon. Cet oppidum naturel paraît justifier cette forme antique vernidum, tout autant que berno.
Dans le ravin du ruisseau et sur les pentes embroussaillées, des tessons de poteries et des fragments de tuiles paraissent provenir des vestiges d’un habitat situé sur le plateau, au sud-ouest de l’église. La surface de répartition de ces débris laisse penser à un habitat important.