Maison du Pr Alajouanine

pr-alajouanine

pr-alajouanine-p1010199-c

Théophile Alajouanine, né le 12 juin 1890 à Verneix dans l’Allier et mort le 2 mai 1980 à Paris, est un neurologue et écrivain français.

Théophile Alajouanine fait ses études secondaires au collège des Maristes de Moulins et ses études médicales à Paris.

Il est Interne des hôpitaux en 1913 et son internat, interrompu par la Première Guerre mondiale, durera 6 ans.

C’est sous l’influence de maîtres comme Achille Souques et surtout Charles Foix qu’il s’oriente vers la neurologie. Il reçoit aussi une solide formation en psychiatrie, notamment avec Philippe Chaslin. Il sera ensuite successivement chef de clinique des maladies nerveuses (en 1923), médecin des hôpitaux (en 1926) et professeur agrégé de neurologie dans le service du professeur Georges Guillain, poste qu’il conserve jusqu’en 1936. En 1947, il succède à Gorges Guillain à la Chaire de Clinique des Maladies du Système nerveux de la Salpêtrière (dont le premier titulaire avait été Charcot). Il conservera ce poste jusqu’en 1960. Élu membre de l’Académie de médecine en 1951, il était également Grand Officier de la Légion d’honneur et Docteur Honoris causa de plusieurs universités.

Le professeur Alajouanine a consacré toute sa jeunesse à l’étude des problèmes de neuropathologie et individualisé des syndromes qui portent son nom. Il a publié plusieurs centaines d’articles dans la Revue neurologique. Il a contribué à l’essor de la neuropsychologie en s’intéressant à la sémiologie, aux mécanismes et à la rééducation des aphasies. Autour de lui se constitua dans les années 1950 un groupe de cliniciens dont les travaux se révélèrent particulièrement féconds et que l’on désigne sous le nom d’école sémiologique de la Salpêtrière.

Théophile Alajouanine avait une double activité de neurologue et d’écrivain. Son livre sur Valery Larbaud, qu’il a soigné pendant vingt-deux ans, son amitié avec Paul Valéry et de nombreux poètes en témoignent. Il fit l’analyse sémiologique de la maladie neurologique dont souffrit Maurice Ravel à la fin de sa vie. Son ouvrage l’Aphasie et le langage pathologique a été couronné par l’Académie française en 1970.

Publié dans Scientifiques